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Plume De France

by MORTAURA

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1.
En des temps anciens, naquit l'âme intrépide, Dans l'ombre et la lumière, une vie acide. Son nom porté par les murmures des temps, Forgeant sa légende au cœur des tourments. Né de la terre nourricière de la France, Dans la peur et la gloire, il danse. Au gré des batailles, son cœur palpite fort, L'invincible, défiant la faucheuse à chaque sort. La peur, compagne fidèle de chaque aube, Dans l'ombre des doutes, il enrobe. Guidé par l'honneur, la loyauté inébranlable, Chassant la peur, devenue infatigable Dans le tumulte des combats, la fureur s'anime, L'éclat de son épée, tel un rythme. Contre les ennemis, dans la danse des fers, L'éternel, face à l'enfer, sans larmes amères. Guerrier des temps anciens, dans la vie épris, Ton épopée résonne, entre la peur et le mépris. Face à l'ombre, ton courage éclaire l'histoire, Pour la France, l'intrépide, éternelle victoire.
2.
J'ai les poches bien vides, j'ai l'âme qui se lasse, Mes heures oisives plombent le temps qui passe. J'ai brisé mes élans à coup de mauvais choix, Mais demain sera grand si on t'écoute Troyes. Si on t'écoute Troyes aux étroites ruelles, On entendra ta voix dans de sombres venelles, Où des calligae, ou cinglants brodequins, Ont frappé ton pavé, envahi tes jardins. Envahi tes jardins mais grâce à tes fenêtres, D'où de main à la main, il y a parfois un mètre, Tes encorbellements, témoins de ton passé, Ont donné à des gens, force de résister. Force de résister aux soldats occupants, Bien des siècles plus tard, en des lugubres temps, Où par les couvre-feux on taisait tes lumières, On entendait tout juste tes chats de gouttières. Tes chats de gouttières qui ont donné leur nom A la petite artère qui ne sent jamais bon, Dont le tricasse est fier, malgré la modestie Des poutres millénaires, des colombages gris. Des colombages gris teintés de caramel, Quand l'été les saisis, sous un radieux soleil, Quand les balcons joyeux ornés de mille fleurs, Escortent les nouveaux yeux ouverts sur ton cœur. Ouverts sur ton cœur les sourires amusés De ceux qui s'étonnent de tes maisons penchées, Croyant voir des reliques, pourtant Troyes bien des feux T'ont brûlé vive pour que tu renaisses mieux. Pour que tu renaisses mieux voici le message, Que m'offre ma cité, un soir, dans son partage, Ô ma douce ville qui fit fuir Attila, Tu m'insuffles à nouveau l'espoir d'un doux combat.
3.
4.
Les saisons ont tissé leurs voiles depuis le jour où tu as pris le chemin de la guerre, laissant derrière toi le doux parfum de nos rêves partagés. Les roses qui ornent notre jardin ont fleuri et fané à maintes reprises, mais l'écho de ton départ résonne toujours dans le silence de nos jours solitaires. Je me tiens là, sous le vieil érable où nous nous sommes promis un amour éternel, et le vent chuchote des récits de batailles lointaines. Les oiseaux, autrefois porteurs de nos secrets, semblent murmurer des nouvelles sombres que je n'ose croire. Les champs que nous avons cultivés ensemble portent maintenant le poids des années d'attente, tout comme mon cœur porte le fardeau de l'absence. Les enfants, jadis joyeux et insouciants, ont grandi dans l'ombre de l'incertitude. Leurs rires, autrefois clairs comme les rivières qui traversent nos terres, se sont estompés dans un écho triste. Ils regardent le chemin chaque soir, avec des yeux empreints d'une mélancolie profonde, attendant le retour d'un père qu'ils commencent à peine à connaître à travers des lettres jaunies. Les couchers de soleil peignent des toiles d'or et de pourpre, mais même leur éclat ne peut dissiper les ténèbres qui s'installent dans nos vies. Je regarde le ciel chaque nuit, scrutant les étoiles comme si elles pouvaient me révéler le chemin que tu empruntes pour revenir vers nous. La lueur des bougies vacillantes dans notre humble demeure danse au rythme de mes prières, espérant que la lumière de notre amour te guide à travers les nuits sans fin. Chaque matin, je me lève avec l'espoir que ce jour sera celui où tu reviendras, où les pas familiers franchiront le seuil de notre porte. Les roses que tu aimais tant sont là, attendant que tu les caresses de ton regard tendre. Les enfants ont préparé des dessins et des lettres, exprimant des années d'amour et d'attente. J'ai rassemblé toutes nos lettres, chaque mot écrit avec l'encre de l'amour et de l'espoir, pour te les offrir comme un témoignage de notre patience infinie. Mon Amour, les mots ne peuvent véritablement exprimer le poids de chaque jour sans toi, mais je continue d'attendre, d'espérer, dans l'ombre de notre amour éternel. Reviens vers nous, comme le printemps qui efface les traces de l'hiver, et réchauffe nos cœurs gelés par l'absence. Tendrement et éternellement tienne, ta guerre.
5.
Par les vents glacés de cette nuit, Je titubais de pavé en pavé, Contemplant ma cité sous cet air dévasté. Je ne suis que jeunesse parmi ces souvenirs, Mais la vue de cette ruine, Ne peut que raviver ma haine envers ceux qui t'ont détruite. Pour l'avenir du siècle, Je préférerais te voir intacte, sans être réduite en poussière. Continuant mon chemin vers ton cœur, là où la vie bat son plein, Ton manège tournait, comme s'il insufflait la vie en toi, Mon sourire s'épanouissait en voyant ces enfants te redonner ton éclat. Mais tout cela se dissipa vite à la vue de ces jeunes frappant ceux qui t'ont écrit. Tu fus brûlée maintes fois, pour que ceux-ci puissent te redonner vie. L'histoire que l'on me contait, me donnait l'envie de te rendre fière. Ma France, je pourrais mourir pour te redonner à ceux qui m'ont donné cette chance de te voir aujourd'hui. Je cheminais, point ne pouvais avancer sans confronter Ces spectres errants, pleurant leurs proches, perdus à jamais, Mon pouls s'accélérait, frémissant, palpable, Tandis que des chariots, remontaient tes pavés. Devant ce lieu sacré, où reposent tes enfants tombés, Je tentais de lire leurs noms, effacés par le temps, Comme si ceux qui se sont battus ici, N'étaient que l'ombre d'une légende d'antan. Et dans le silence de la nuit étoilée, Je jure, debout devant leur mémorial sacré, De perpétuer leur mémoire, leur héritage immortel. Car tant que brûlera la flamme de leur courage, La France, debout et fière, défiera l'oubli, Et leur histoire légendaire, éclairera notre chemin.

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released March 25, 2024

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MORTAURA Troyes, France

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